Et une intervention de plus ! Une ! Celle-ci s'est malheureusement mal déroulée ! Mon patient est mort à bord de l'hélicoptère. Ce jeune homme a sans doute trop bu et a décidé de faire du rodéo sur la route. Bref ! Je regarde ma montre : il est 8h15. Normalement ma fille va au jardin d'enfants pour apprendre de nouvelles choses à moins qu'elle soit malade, dans ce cas elle est à la base. Je soupire et chasse mes sombres pensées. Marie est une fille adorable et tout le monde se plie en quatre pour lui faire plaisir. Comme je suis son père, je participe à son éducation et envoie régulièrement une pension alimentaire pour qu'elle grandisse normalement. On arrive à la base et Jens procède à l'atterrissage de l'appareil. Une fois le moteur du BK117 arrêté, nous sortons tous. Pour ma part, je me dirige vers mon cabinet pour me laver les mains qui sont pleine de sang de mon patient et vois ma fille pleurer toute seule dans son coin. Je me lave les mains, pose mon sac et va vers elle. Je lui dis en douceur :

- Bonjour ma pupuce ! Que t'arrive-t-il ?

Je devine aisément la cause de cette crise de larmes : le départ de Diane. Je lui caresse la joue et trouve qu'elle a chaud. Vu son âge ce n'est pas étonnant et vu que c'est lundi encore moins. Je connais la maladie du dimanche. Cela arrive plus souvent qu'on le croit. Je la regarde et lui dis doucement :

- Tu vas bien ma pupuce ? Laisse-moi regarder ce que tu as.

Je la prends dans mes bras et l'emmène dans mon cabinet où je l'examine. Qu'a-t-elle me direz-vous ? Une simple et légère fièvre rien de bien méchant. Je lui souris et lui propose :

- Tu veux un bon chocolat chaud ma pupuce ?

Je souris en l'écoutant me parler des couleurs. Un vrai arc-en-ciel son dessin. Elle me fait un bisous, se lève et fait un autre bisous à Jens, qui l'embrasse aussi et la fait monter sur ses genoux pendant deux minutes mais Marie quitte assez rapidement ces genoux-là pour revenir vers moi en me disant que je suis aimable. Ben oui quoi ! Pourquoi je ne le serai pas ? C'est ma fille ! Ok quand Diane est venue avec elle pour la première fois, j'ai été en état de choc mais cela est passé. Je lui souris, l'embrasse en lui disant :

- Et toi tu es bien sage ma pupuce !

Je regarde Jens qui sourit et qui se concentre sur son rapport. Je dois faire le mien mais avant tout je dois m'occuper un peu de ma fille. Elle boit son chocolat quand soudain elle pose son bol et se tient le ventre en grimaçant. Je la regarde et lui demande avec beaucoup de douceur :

- Que t'arrive-t-il ma pupuce ?

Je lui mets ma main sur son petit ventre, l'autre sur le front : elle est passée de 37,5°C à quelque chose comme 39°C. Préférant en avoir le coeur net, je vais chercher mon thermomètre frontal et dis doucement à Marie :

- D'accord ma pupuce ! Je ne te demande qu'une seule chose : reste bien tranquille. lààà ! C'est bien ! C'est inodore et cela ne va pas durer longtemps.

Je pose la languette sur son front et vois effectivement 39°C. Je souffle et la range dans son étui. Je demande à Jens de la surveiller pendant quelques temps le temps de téléphoner à Diane. Pendant que Jens change de place et surveille ma fille, je contacte Diane qui me donne tous les éléments dont j'avais besoin. Je vais devoir l'ausculter bien que Marie déteste ça, mais c'est pour son bien. Je l'appelle, la prends et la pose sur ma table d'examens pour vérifier un certain nombre de choses. Marie commence à paniquer et à claquer des dents. Je me place devant elle et lui dis toujours avec douceur :

- Ne t'inquiète pas ma Pupuce ! Je vais juste regarder où tu as mal et te donner un médicament pour te soulager. D'accord ?

Pauvre pitchounette ! Elle, qui voulait aller à l'école, ne pourra pas y aller pendant quelques jours. D'après Diane, hormis les jours de son empoisonnement par sa nounou, Marie n'a jamais été malade. Cela doit l'effrayer un peu d'être dans cet état, donc je fais tout pour la rassurer et lui apporte son éléphant.

Je pensais que ma petite Marie avait une gastro mais si ça se trouve ce n'est pas ça. J'ai beau réfléchir mais je ne trouve pas la solution. Je décide néanmoins de m'en assurer car après tout je ne la connais pas des masses. Quand elle me dit "comme d'habitude", je ne suis pas sûr. Sans montrer quoique ce soit je la regarde droit dans les yeux et lui demande :

- Tu es vraiment sûre et certaine ? Tu n'es pas allée aux toilettes plus que tu le crois ? Réfléchis bien ma Puce car c'est très important.

Ne croyez pas que je ne la crois pas. Au contraire je la crois sans difficulté mais je dois être prudent dans mes diagnostics. Une erreur est vite arrivée. Si elle me confirme ce qu'elle me dit, alors il faudra que je l'emmène à l'hôpital. Avant toute chose, je contacterai Karin pour savoir si elle peut me remplacer pendant quelques minutes à quelques heures. Je la remplacerai en temps voulu pour qu'on ait fait les mêmes horaires. Et si je l'emmène, il va falloir que je rassure ma petite et que je contacte Diane.

Marie croit la pauvre qu'elle n'est pas malade, ce qui n'est pas le cas. Elle me demande de ne rien dire à Diane mais suivant le diagnostic, je ne peux pas lui certifier que je ne mettrai pas sa mère au courant. Je sens que la petite va être déçue si elle me donne pas toutes les pièces du puzzle qui me permettront de la guérir rapidement.

Ok ! Nous avons un problème. Ma fille me fait une bise avant de se sauver. Je regarde sur Internet sur les séquelles de l'empoisonnement à l'eau de javelle. Je ne vois pas d'autres possibilités. Je tombe sur un article qui parle de dérèglement intestinal et de forte fièvre. Compte tenu du jeune âge de Marie, avoir 39°C c'est beaucoup. Je décide donc de la surveiller et comme l'autre équipe est en cours de route pour la base, je pourrai mieux m'occuper de la petite en plus des jumeaux. Je retrouve Marie et lui dis juste :

- Reste dans le coin Marie ! Tu es mineure et tu ne dois pas trop éloigner. D'accord ?

Je l'embrasse, retourne à mon cabinet, rédige mon rapport avant de sortir l'apporter à mon supérieur hiérarchique. Pendant ce temps-là Jens, qui a fini son rapport, la prend derechef sur ses genoux et lui pose pleins de questions : Est-ce qu'elle se plaît à la base ? Au jardin d'enfants ? Comment se sent-elle ? Etc. Je fais mon compte rendu auprès de Monsieur Hebelsieder et ressors. Je regarde Marie qui a adopté une étrange allure.

Je m'approche en douceur de ma fille et lui mets ma main sur le front : sa température a encore augmenté. Je me redirige vers mon cabinet, reviens avec le même thermomètre : 40°C. Je repars pour ranger mon thermomètre, prends un médicament pour fièvre spécialement dédié aux enfants. Quand ils le boivent, ils sentent la fraise. Tous les enfants adorent ce parfum, y compris Marie. Je prends un verre et une cuillère après avoir vérifié qu'ils ont scrupuleusement été lavés, vide le sachet et m'approche de ma fille en touillant le contenu du verre. Comme Marie s'est endormie à même le sol qui n'est pas du tout propre, je la secoue en douceur et lui tends le verre :

- Tiens ! Bois ça ma pupuce.

J'attends qu'elle ait vidé le verre. Je la prends dans mes bras. La petite est dans un état qui nécessite une surveillance plus que poussée. Je la porte jusqu'au canapé. Je m'assois et la garde sur mes genoux.

- Comment va ton petit ventre ?

Elle me fait signe de la tête : son ventre lui fait toujours mal. Je lui pose d'autres questions :

- Qu'as-tu mangé les jours précédents et ce matin ? As-tu beaucoup mangé de chocolat ?

Comme elle ne comprend pas où je veux en venir, je lui explique :

- Tu sais ma puce : tu as de la fièvre accompagné par une douleur à l'intestin. Si tu ne me dis pas ce qui a provoqué cette sensation désagréable, il va falloir que je t'emmène à l'hôpital pour peaufiner mon diagnostic à travers des examens plus poussés.

Je continue en douceur avant qu'elle ne m'interrompe :

- Or je sais que tu n'aimes pas les médecins ni les hôpitaux ma pupuce. Mais papa a besoin des informations pour te soigner.

Je me tais en espérant qu'elle me transmette les bonnes informations. Sachant que je ferai tout pour qu'elle aille à l'école, je conclus enfin car elle me répond pas :

- Si ta fièvre ne baisse pas suffisamment et si ta douleur ne s'estompe pas, tu n'iras pas à l'école demain. La santé, comme la vie en général, est bien plus précieuse que le savoir appris à l'école ma puce. Et il va falloir que je le dise à ta mère Marie, car tu es malade et parce qu'elle doit te garder.

Comme je la vois se remettre à pleurer, me crier dans les oreilles et me suppliant de ne rien dire à Diane, je l'embrasse et lui dis juste en douceur :

- Alors aide Papa à trouver ce qui ne va pas chez toi. Réfléchis bien mon cœur. Qu'as-tu mangé les jours précédents ? Et ce matin ?

Je note ce qu'elle m'a dit, en examinant toute la nourriture qu'elle a ingurgitée, je tombe sur le chocolat. Ce dernier peut être responsable de la plupart des douleurs abdominales si et seulement si on s'en goinfre. Elle me dit que sa mère cuisine tout mais comme Diane m'a dit que Marie allait souvent à la cantine parce qu'elle ne peut venir la chercher à midi tous les jours, je demande à Marie :

- Et que manges-tu à la cantine ?

Je prends des notes et revoit le mot "chocolat". Je lui pose donc une ultime question :

- Tu prends beaucoup de chocolat ma puce ?

Mon diagnostic est clair : la fièvre et la douleur au ventre sont deux maux distincts. La fièvre est due à autre chose mais normalement le médicament va faire son effet. Je lui prendrai sa température dans une petite heure toutes les deux heures. Et dans six heures, je lui redonnerai le médicament, que la fièvre soit ou non tombée. Cette vacherie évolue avec des pics qui sont fort heureusement décroissants dans le temps. La cause du dérèglement intestinal est le chocolat. Je dis donc à ma fille :

- Il va falloir que tu prennes moins de chocolat pendant quelque temps Marie. Trop de chocolat provoque des douleurs au ventre. Tu pourras boire du chocolat mais en manger, c'est temporairement hors de question.

Je me lève et va chercher un médicament qui est prévu pour les douleurs intestinales. Je sais que ma fille aura du mal à le prendre car il a un goût plus acide mais il va falloir qu'elle le prenne. D'ici quelques heures, sa douleur diminuera. Bien entendu, il va falloir que je contacte Diane pour lui mettre au courant. La pauvre est inquiète pour sa fille. Je reviens avec le même verre, bien nettoyé, et lavé, contenant le médicament qui fond lentement mais sûrement. Je lui tends le verre après que tout est bien dilué :

- Bois ça Marie ! Dans quelques heures, ce petit bobo ne sera plus qu'un mauvais souvenir !

Je la vois qui grimace et essaie de me rendre le verre qui est encore plein. Je l'encourage à le finir :

- Je sais que c'est désagréable par rapport à l'autre mais il faut que tu finisses ce verre ma puce.

Elle le finit, je l'embrasse, l'allonge sur le canapé après lui avoir retiré les chaussure et lui met une couverture sur elle.

- Repose-toi ma puce !

Je me dirige vers la cuisine, nettoie le verre et la cuillère, les sèche et les range. Je reviens dans mon cabinet et contacte Diane pour lui dire de ne plus servir de chocolat pendant une à deux semaines. Elle me demande si la boisson est quand même autorisée, je lui dis que je ne voyais pas d'inconvénients. Diane est soulagée de savoir que Marie va aller mieux. Je raccroche au bout de cinq minutes et reviens dans la salle de détente. Marie dort et Jens la surveille. Il se tourne vers moi et me dit :

- Elle est jolie comme un coeur cette petite ! Félicitation mon vieux !

Je lui souris en m'installant sur l'autre fauteuil :

- Merci Jens !

Je me tourne  en souriant vers Marie prêt à intervenir. Je regarde ma montre : j'ai fini mon travail de médecin urgentiste. Désormais Jens, Peter et moi allons recevoir dans quelques heures des étudiants pour leur donner quelques cours.

Je me pose sur le fauteuil et discute avec Jens. Au bout de cinq-six minutes, fatigués que nous sommes, nous nous endormons. Peter arrive en baillant avec sa tasse et passe le long du canapé. Il voit que la fillette saigne du nez. Son chien Médore le suit docilement mais ne supporte pas la présence de Marie. Il se met à grogner en la voyant étendue et sent l'odeur du sang. Il commence à retrousser les lèvres montrant ses crocs. Peter se retourne en entendant son chien, l'emmène à l'écart et l'attache solidement. Il lui fait un signe très clair : "Pas de ça ici Médore ! Tu es un chien de sauvetage et non un chien d'attaque ?!" Le chien ne comprend pas mais il se laisse faire par son nouveau maître. Peter revient sur ses pas et me secoue gentiment les épaules :

- Hé Mark ?!

Je grogne et continue à m'endormir. Comme il n'arrive pas à me réveiller, mon ami et collègue me donne deux claques. Là je me réveille et je lui dis ouvertement :

- Peter ?! Mais qu'est-ce qui...

Il me met la main devant le bouche et me dit à l'oreille :

- Chuuuuuut Mark ! Excuse-moi je voulais te réveiller en douceur mais tu t'es profondément endormi. Je voulais juste te signaler que Marie saigne du nez.

Je retrouve mes esprits en moins d'une minutes, je m'approche de ma fille et la vois qui s'est enfoncée dans son éléphant. Je la secoue et lui dis doucement :

- Hé Marie ?! Tu vas finir par t'étouffer en prenant cette posture.

Comme elle ne me répond pas, Peter la soulève et Marie fait tomber sa peluche. Je vois qu'elle saigne. Je fais signe à Peter de la maintenir droite et retourne dans mon cabinet pour chercher quelques instruments d'analyse et procède à la vérification de ses poumons...

Le bilan est vite fait :

+ Œsophage : R. A. S.
+ Poumons : R. A. S.
+ Bronches et bronchioles : R. A. S.
+ Trachée : R. A. S.
+ Larynx : R. A. S.
+ Gorge : R. A. S si ce n'est du sang venant du nez.
+ Nez : Éclatement d'une petite veine dans la narine gauche.

Je nettoie avec de l'alcool à 90°C, range mes instruments, sors le thermomètre et dis calmement à ma fille :

- Ce n'est rien ce que tu as ma puce mais il va falloir que je te mette un petit morceau de coton pour absorber et stopper la petite hémorragie.

Comme je la vois qui commence à paniquer, je la rassure :

- Ce sont des choses qui arrivent ma puce. Ca arrive soit en période chaude, soit en période froide. Et comme il fait très froid aujourd'hui, une petite veine a éclaté. Cela arrive assez fréquemment.

Une fois qu'elle se soit calmée, je regarde ma montre : il ne reste plus qu'une heure avant la reprise du médicament contre la fièvre et, éventuellement, deux heures avant celle du médicament contre la douleur intestinale. Mais préférant en être certain d'une chose, je lui demande tout en lui prenant la température :

- Comment va sinon ton petit ventre Marie ?

Peter ramasse l'éléphant en peluche et l'emmène le laver dans la salle de bain, où il y a la machine à laver le linge. Il le met dedans, prépare la programmation du lavage et enclenche la machine. Pendant ce temps je regarde la température : elle est passée de 40°C à 38,5°C. Je préfère la garder bien au chaud et tranquillement. Rien ne vaut un bon repos pour se remettre en forme demain. Je lui dis enfin :

- Dans une heure, tu reprendras du médicament contre la fièvre Marie. En attendant il faut impérativement que tu restes au chaud pour que la fièvre puisse correctement baisser et ne crie pas tout de suite victoire car ce n'est pas parce que tu as désormais 38,5°C que cela signifie qu'au bout de sept heures tu seras totalement guérie ma petite puce.

Je me tourne vers Jens :

- Jens ? Pourrais-tu, s'il te plaît, lui apporter de quoi dessiner ?

Comprenant qu'elle s'ennuie grandement. Jens va dans son bureau et lui apporte un crayon et quelques feuilles A4. Il est à présent 11h00 et cela fait approximativement trois heures que Peter, Jens et moi-même avons fini notre service.

Je sais que ma fille peut me raconter ce qu'elle a envie même si ce n'est pas vrai d'ailleurs. Je reste malgré tout à proximité d'elle, juste au cas où. Elle se met à dessiner et comme elle n'a pas de crayon de couleur ni de feutre, elle ne peut que dessiner en noir et en gris. Elle me fait la tête parce qu'elle a voulu prendre l'air et parce que j'ai refusé qu'elle aille dehors. Je conçois tout à fait qu'elle veuille sortir mais il ne fait pas beau. Il aurait suffit qu'elle sorte par ce froid et par ce temps pluvieux. Pluvieux ? Pas tout à fait car il bruine et ça c'est mauvais pour la santé surtout qu'elle ne s'est pas équipée. Si dans une petite heure ou deux le temps se lève et si la température de Marie baisse encore, alors là je pourrai la laisser sortir.  Je me vais à la fenêtre pour guetter un signe d'amélioration mais rien n'est visible : le temps reste maussade. Je retourne plusieurs fois de suite mais le temps demeure le même, je soupire car c'est un temps à s'ennuyer à en mourir. Au bout de longues minutes, je retourne vers ma fille qui dessine et jette un oeil à ma montre : 12h. Je retourne vers la cuisine, reprends les mêmes choses, me rends dans mon cabinet, reprends un nouveau sachet de médicament au goût fruité et recommence à touiller le contenu du verre. Je m'approche derechef de Marie, lui tends et lui dis en douceur :

- Tiens ma puce !

Pendant qu'elle boit, je jette un œil à l'extérieur, le temps semble s'améliorer : plus de pluie ni de bruine. Toutefois je préfère la garder au chaud pendant quelques temps. Je me tourne vers elle, qui me rend le verre et lui dis calmement :

- Si le temps s'améliore vraiment, j'ai bien dit vraiment, et si ta température atteint un niveau acceptable alors je te laisserai sortir marcher dehors. Pas avant ! je me suis bien fait comprendre ?

Je la regarde dans les yeux en espérant voir une amélioration de son humeur et je complète avec une voix qui est à mi-chemin entre la douceur et la fermeté absolue :

- Par contre si rien ne va, tu resteras ici, que cela te plaise ou non Marie ! Donc inutile de râler, de faire un autre caprice ou de faire la mauvaise tête comme je le vois en ce moment ?!

Je lui fais bien comprendre qu'elle est sous mon autorité et il en sera ainsi tant qu'elle sera mineure. Quand elle sera majeure, je ferai plus de concessions mais en attendant qu'elle n'attende pas de ma part à avoir les mêmes droits que les adultes. Il en va de ma responsabilité de père et d'adulte vis-à-vis des mineurs.

Vous pensez sans doute que je suis autoritaire ou sévère avec elle ?! Si c'est le cas, détrompez-vous, je suis plutôt patient, doux et gentil avec mes enfants, je n'élève ma voix et ne m'énerve que pendant un temps (juste le temps de réprimander mes enfants ou de me disputer avec ma femme), ensuite je me calme et passe à autre chose.

Marie ne me connait pas suffisamment pour savoir ce point et pour cause : jamais elle n'a fait de bêtise, jamais elle ne m'a fait de caprice... J'ai toujours été souriant, doux avec elle. J'espère que je n'aurais pas à changer de registre mais s'il le fallait, je le ferais sans hésiter une seule seconde.