Cela fait quelques jours que je suis sortis de l'hôpital. Mark ne travail pas aujourd'hui. Il dort encore. Pour ma part j'ai voulus lui faire la surprise en allant acheter des croissants et des pains au chocolat dans le but de lui faire un petit déjeuner royal. Ce que je n'avais pas prévus c'est la pluie averse. Quand il pleut on ne voit pas grand chose ni où on mets les pieds. C'est ainsi que je me suis étalé deux fois. Encore heureux que je n'avais pas de talon. C'est au bout de 15 minutes que je reviens à la maison mouillé de la tête au pieds avec croissant et pain. Je pause le tout sur la table. Mes paumes de mains et mes genoux sont égratinés. Tout en mouillant un bout de serviette je me maudis

"Qu'elle gourde que je fais."

Je m'assois sur une chaise et je commence à passer l'essuie sur mes égratinures pour enlever les petits cailloux. je regarde la pendule il est 8 heures 30. Mark ne va pas tarder se lever

J'entends le réveil sonné. J'ouvre les paupières et lis 8h30. Je tourne du côté de ma femme et ne la vois pas. Je me lève aussitôt, me frotte les yeux et me lève. J'ouvre la fenêtre et les volets puis me dirige vers la cuisine. J'entends ma femme se maudire. Quel genre de bêtise a-t-elle encore fait aujourd'hui ? J'entre et la vois trempée de la tête aux pieds. Je lui demande en riant :

 - Tiens ?! Tu as oublié de t'enlever tes vêtements avant de prendre une douche !

Tout à coup, je vois des égratignures sur ses mains et une odeur de viennoiserie chaude me fait comprendre ce qui s'était réellement passé. Elle est sortie sans que je le sache. Devinant qu'elle a voulu me faire plaisir, je ne fais aucun reproche. Je lui dis juste :

 - Il ne fallait pas chérie ?! 

Puis me rappelant qu'il y a quinze jours environ elle est tombée puis a fait quelques heures après un malaise, je ne peux pas m'empêcher de m'inquiéter. Certes ce jour-là elle a eu une anémie de fer qui a failli la tuer. Mais quand même ! Je ne peux pas prendre le risque de la perdre une seconde fois et encore moins le bébé ! Je lui demande :

 - Est-ce que ça va chérie ? Tu ne t'es pas trop fait mal ? Et comment va le bébé ?

Je ne peux m'empêcher de bâiller une deuxième puis une troisième fois ! J'ai du pain sur la planche. Il faut que je continue le déménagement et la transformation de mon bureau, qui est grand et très lumineux, en une chambre d'enfant. Hier j'ai pu retirer le bureau de la pièce et passer l'aspirateur. Aujourd'hui j'ai l'intention de prendre des mesures puis d'aller acheter une nouvelle moquette et de nouveaux papiers peints.

Je lève les yeux en entendant la voix de Mark. Non je ne suis pas folle au point de me doucher toute habillé. Il semble comprendre pourquoi je suis trempée de la tête au pied. Je réponds à sa question

"Il pleut averse dehors. Je n'avais pas vu. J'ai glissé deux fois mais ça va et le bébé n'arrête pas de jouer au foot dans mon ventre donc il va très bien"

Je lui montre mes paumes de mains et je dis

"Regarde c'est juste un peu égratiné même pas besoins de pansement."

Je relève mes jambes de pantalon où là par contre c'est bien rapé je dis

"Par contre là il y en aurait peut être besoins."

Elle est sortie dehors tout simplement me chercher des croissants. Déjà leur odeur est alléchante. Je reviens à la réalité quand elle me dit que le bébé joue au foot ! Je lui demande en bâillant :

 - Tu crois que c'est un garçon ? 

Je commence à m'imaginer un garçon ! Mais il est trop tôt pour dire à Marie qu'elle va avoir un petit frère. 

Puis elle me montre ses mains, que j'avais déjà vues à mon arrivée dans la cuisine et me montre ses jambes toutes râpées. Je bois du café pour me réveiller, empêche un autre bâillement et lui dis :

 - Mmhh ! Tu me rappelles quand on s'est rencontré. Tu as glissé des escaliers et tu as atterri devant moi !

Rien qu'à ce souvenir, j'éclate de rire :

 - Là maintenant ! Je peux te dire que tu ne t'ai pas loupé ma chère !

Je reprends mon sérieux et examine les blessures et lui dis :

 - Bon je vais te panser mais vu la longueur, je vais opter pour l'usage un bandage plutôt que celui d'un simple pansement.

J'ai une image loufoque dans la tête, je m'imagine en train de la bander à la manière d'une momie. En clair, je la bande puis bloque ses jambes. D'un côté elle râlerait mais de l'autre je saurais qu'elle ne fera plus de bêtise.

Je souris donc, me retourne et commence à me diriger vers la salle de bain quand j'entends Gina.

Possible que ça soit un garçon. Vu les coup de pieds qu'il mets un vrai footballeur. Mais la vie peut nous réservé de joli surprises. Je dis

"Il donne des coups comme un garçon mais qui sait ça peut aussi être une fille."

C'est vrai que quand j'ai rencontré Mark je venais de dégringoler les marches de l'escalier. Je souris en me rappelant cette scène. J'étais vexé. Il regarde mes égratinures je dis

"Un bandage c'est peut être exagérer tu va me donner deux pansements et ça ira. Et j'ai une meilleure idée tu va prendre ton petit déjeuner."

Je ris de plus belle ! Bon ! C'est vrai que la situation est cocasse mais bon l'essentiel c'est qu'elle va bien malgré ses nombreuses égratignures et que le bébé aussi ! Elle me dit que c'est peut-être une fille ! J'arrête de rire et lui dis :

 - Peut-être ! On a une chance sur deux ! On parie ?

Elle me dit que le bandage est un peu exagéré ! C'est vrai et je l'ai fait exprès pour la faire sourire. Elle me demande de lui passer deux pansements et de prendre le petit déjeuner. Je finis de boire le café et me rends dans la salle de bain. Je prends deux pansements, reviens et, contrairement à ses souhaits, la panse. Je l'embrasse et nous prenons notre petit déjeuner.

Soudain, je ne me sens pas très bien et mets la main sur mon front. Rien ! Pas un degré d'augmentation de la température ! Je vois Gina qui s'arrête de boire du café et qui me regarde d'un air inquiet. Je lui souris et la rassure :

 - Ce n'est rien chérie ! Ca ne doit être que la fatigue !

Nous finissons tranquillement notre petit déjeuner, puis je me dirige vers la salle de bain quand mon malaise reprend. Je m'appuie sur le mur et attend. Au lieu de s'estomper puis disparaître, mon malaise croît et mes mains tremblent de plus en plus. Je tombe comme une masse par terre et perds connaissance.

Oui une chance sur deux. Un garçon ou une fille. Moi je m'en fiche du moment que le bébé soit en bonne santé. Je laisse Mark mettre les pansements puisque il semble y tenir. Nous déjeunons. Je fronces les sourcils en voyant Mark commencer a trembler. Il me dit que ça va. Du coin de l'œil je l'observe. Il se lève et va vers la salle de bain. Je commence à débarrasser comme j'entend un bruit sourds. j'appelle

"MARK?"

Pas de réponse. Je monte rapidement. La porte de la salle de bain est ouverte. Je cherche Mark des yeux puis soudain mon regard se pose sur son corps par terre. Mon dieu... Je me précipite je mets ma mains au niveau de son cou? Il respire mais son cœur bat très vitre, trop vite

"Mark tu m'entends, eh oh. Sert ma main si tu m'entends..."

Rien. Je ne dois pas paniquer je dois garder mon calme. J'atrappe une couverture dans la pièce d'à coté et je couvre Mark. J'attrape son sac avec un peu de chance il y a quelques choses qui pourrait mettre utile tout en cherchant je continus à lui parler

"Mark je m'en fiche de ce que tu pense mais ne laisse pas le noir t'envahir"

Fichu il n'y a rien mis à part des compresses, il n'y a aucun produit. Bon au plan B. Je remet ma main au niveau du cou de Mark. Je commence à masser au niveau de sa carotyde pour ramener son cœur à la normal. Combien de temps cela dure? Je ne sais pas. Mais au bout d'un moment son cœur revient à la normal. Il a besoins de repos. Il est toujours inconscient mes ces constante sont revenus. Tant bien de mal j'arrive à le traîner jusqu'à la chambre et à l'allonger. Je le couvre. J'ai aussi appelé Karin pour qu'elle vienne examiner Mark. Elle passera dans l'après midi. Je m'assois sur une chaise tout en gardant ma main sur le thorax de Mark pour garder un œil sur les battements cardiaque. Je dis

"ça va aller Mark. ça va aller."

J'aimerais bien qu'il soit réveillé pour me dire comment il se sent s'il a mal quelques part. Je dis

"Karin va venir tout à l'heure que tu le veuille ou pas c'est comme ça."

Et ben ça la meilleure ! Je viens de tomber et le pire c'est que je n'arrive plus à me réveiller. J'entends la voix de ma femme qui panique puis elle s'est apparemment calmée. Je sens une couverture, un massage. Je la réentends me parler. C'est une excellente chose mais je ne veux pas qu'elle perde le bébé à cause de mon malaise ! J'essaie de bouger mes muscles, en vain ! Je tente de parler... en vain ! Il m'a fallu quelques secondes pour comprendre que je suis dans le coma. 

 * M**** !*

J'essaie de hurler :

 - GINA ?!

Mais elle ne m'entend pas ! Elle me dit que Karin va passer cet après-midi pour m'examiner que cela me plaise ou non. D'ailleurs au point où j'en suis, ce n'est pas un mal ! Tout à coup, je sens du sang qui dégouline le long de ma tempe gauche, je comprends aussitôt que je viens de faire un AVC. J'essaie de prévenir Gina que ma situation est plus qu'urgente :

 - GINA ??????????????!!!!!!!!


Mais là encore elle ne m'entend pas ! Je me calme et prie pour qu'elle voit mon problème ! J'ai toujours été en bonne santé jusqu'ici. Il faut croire que la peur de perdre ma femme et l'enfant, les heures supplémentaires pour rattraper mon jour de congés, le manque de sommeil... ont eu raison de ma santé. Il faudra que je fasse gaffe à l'avenir.

Je suis inquiète pour Mark. Il ne semble pas se réveiller et pourtant ses constantes ne sont plus comme tout à l'heure elle sont revenus à la normale. Je remarque soudain du sang couler le long de sa tempe. J'attrappe un essuis pour l'arrêter. Je réféchis ça n'est pas une simple crise de tachycardie. Je dois vérifier quelques choses. Je dis en attrapant une mini lampe

"Je sais tu vas pas aimé mais je dois vérifier quelques choses"

Je lui braque la lampe dans les pupilles l'une après l'autre. Du coté droit c'est ralentit mais toujours là. Je grogne

"Et m****. Mark je ne sais pas si tu m'entends mais là on attend pas Karin. Tes pupilles sont trop lente surtout du coté droit."

J'appelle la centrale. Il ne tarde pas à envoyé une ambulance. Je monte dans l'ambulance je reste tout près de Mark. Je dis tout au long du trajet

"ça va aller Mark je t'en supplie tu reste avec moi. On est bientôt à l'hopital"

Ouf ! Elle a vu et je l'entends même jurer ! Bien que ne pouvant pas faire quelque chose sur le plan matériel de la vie, je ne peux retenir un sourire. J'essaie de lui dire :

 - Ne panique pas Gina ?! 

Mais je sais qu'elle ne m'entend pas !

Je me concentre désormais sur ma propre survie car je n'ai ni envie de laisser tomber Marie, ma fifille, ni Gina et l'enfant qu'elle porte en elle. Cet enfant est aussi le mien !!!

J'entends des bruits de pas, une sirène, et beaucoup d'autres choses. La dernière chose que j'entends c'est la supplication de Gina.

 * M*** !*

J'ai envie de me réveiller et de la prendre dans mes bras mais bloqué dans un corps qui menace de claquer et de s'éteindre, je ne peux faire qu'une seule chose : essayer de survivre.
Pour Marie ! Pour notre enfant ! Pour elle !